Geoffrey is an interstellar explorer who discovers a planet that looks
remarkably like his native Australia. Geoffrey is disconcerted to find
that his long-lost mother is there, too. Has Geoffrey reformed his
youthful waywardness or is he still a Bad Boy?
Monday, 24 October 2016
Thursday, 20 October 2016
Interstellar Walkabout
Join Wirambi, son of Witjiti and Kinawinta from Planet Alcheringa, on an interstellar walkabout in the Autumn edition of The Colored Lens featuring great Speculative Fiction short stories by Pascal Inard, author of this blog, and 11 other authors.
Monday, 17 October 2016
Dark Magic: Witches, Hackers, & Robots Anthology
The Dark Magic: Witches, Hackers, & Robots Anthology was published today.
What is it about?
Magic is described as science we do not understand and illusions as tricks of controlling audience perspective. Black hat or white hat, good or evil, witches, hackers, and robots work types of magic a little beyond our day-to-day comprehension. And what is more exciting than the inexplicable? DARK MAGIC is all around us. Join us for a thrilling ride.
Who is it written by?
28 authors, including Pascal Inard, author of this blog.
Sounds great, where can I buy it?
Monday, 3 October 2016
French Version of "Beware of the Antifox"
"Beware of the Antifox" is another story I first wrote in French and then translated to English. There are barely any SF magazines in French, so I was more lucky with the English version, published in Antipodean SF Magazine.
Here's the French version, click here to read the English version.
Here's the French version, click here to read the English version.
L'inconvénient d’être un antifaisan est que je dois à
tout prix éviter les faisans, car une collision à haute vitesse avec l’un
d’entre eux serait fatale à chacun de nous. Ce serait une annihilation totale
dans un feu d’artifice de rayons Gamma. Or les chasseurs ne s’intéressent plus
aux faisans, et ils pullulent.
Vous devez penser que je me plains pour rien, que c’est
facile d’éviter de se heurter aux faisans. Après tout, ils sont assez gros pour
qu’on les voie de loin. Mais voyez-vous, j’ai pris l’habitude d’emprunter les
innombrables trous de ver qui se
trouvent un peu partout et comme vous le savez, quand on sort d’un trou de ver,
on ne sait pas bien ou on va atterrir. S'il n’y avait pas de faisans, cela ne
me dérangerait pas, car j’aime les surprises. Avant-hier, j’ai atterri dans un
champ de neutrinos. Ils étaient très beaux, par contre n’allez pas de me
demander de quelle saveur ils étaient. Je ne sais pas faire la différence entre
les neutrinos muoniques, électroniques et tauiques.
Aujourd’hui c’est mercredi et je pense à mon cher ami Jérôme
qui a disparu. Nous avions l’habitude de passer un moment ensemble chaque
mercredi, et le jour où il n’est pas venu à notre rendez-vous, j’ai craint le
pire. J’ai demandé à ses amis, à ses parents, et à ses frères et sœurs, mais
personne ne l’avait vu depuis le lundi.
Il me manque beaucoup ; c’était un ami fidèle et je pouvais tout
lui confier. Parfois je pense que son âme est montée au ciel où faisans et
antifaisans se côtoient sans crainte. Mais je ne parle de mes croyances à aucun
de mes autres amis, car ils se moqueraient de moi. Il n’y avait qu’à Jérôme que
je pouvais en parler.
Si je crois au paradis, pourquoi ai-je si peur de la
mort ? C’est plus fort que moi ; c’est une peur viscérale et
irraisonnée. En fait, c’est peut-être parce que je n’ai pas encore trouvé l’âme
sœur. Je voudrais goûter aux joies de l’amour terrestre avant de mourir, et
voir mes enfants sortir de leur œuf et m’appeler Papa. Mais voilà, je suis
timide, et croyez-moi pour un antifaisan (comme pour un faisan), c’est un
sérieux handicap. Les filles ne sont attirées que par les mâles qui chantent
fort et qui font leur malin en déployant leur collerette avec des couleurs bien
chatoyantes. Le jour où j’ai pris mon courage à deux pattes et que j’ai
approché une petite poule bien mignonne, un autre gars est arrivé et m’a défié
en dévoilant son croupion doré, alors je n’ai pas insisté.
Parfois je me demande si ne ferais pas mieux d’en finir,
alors je multiplie mes voyages dans les trous de ver en priant pour une
rencontre fatale.
Il m’arrive aussi de penser que de toute façon, quoique
je fasse dans cet univers, j’ai des doubles dans des univers parallèles qui ont
fait d’autres choix. L’un d’entre eux est plus courageux et a déjà des enfants,
et un autre est peut-être déjà mort. D’ailleurs, je ne sais pas s’il y a des
paradis parallèles. J’espère qu’il y en
a qu’un seul, comme ça je pourrai découvrir ce que mes doubles ont fait de leur
vie.
Maman me dit que je me complique trop la vie et elle a sûrement
raison, mais je n’y peux rien, je suis comme ça. Jérôme lui, voyait les choses
plus simplement. La première fois que je lui ai proposé de voyager avec moi
dans un trou de ver, il a cru que je l’invitais à manger.
Bon maintenant je m’arrête. Je vais sauter dans un autre
trou de ver, et si je n’en reviens pas, vous saurez que j’aurais percuté un
faisan, à moins que je me sois fait croquer par un antirenard.
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